Périple de la fin de notre année de périples

Le faux espoir !

Départ de Grèce planifié avec un vol quasi-parfait Athènes-Istanbul-Toulouse le 4 décembre (pas trop cher, peu d’attente pendant l’escale, arrivée directement à Toulouse et avec la super compagnie Turkish airlines). On est prêts à partir de chez Padelis pour rejoindre Athènes la veille du départ, quand on apprend que le Athènes-Istanbul est annulé !

La poisse et pas de vol similaire avant le 18 décembre. Obligés d’annuler et de trouver une autre option.

Nous nous rabattons sur un trajet Athènes-Berlin-Barcelone avec 24h à Berlin. L’avion ne part qu’un jour plus tard et surtout l’Allemagne n’est pas confinée donc on pourra visiter la ville. Finalement ça semble être un bon plan B !

On profite comme on peut

Trajet en bus assez rapide de Kaparelli jusqu’à Athènes. La Grèce est confinée mais on peut quand même sortir pour « l’exercice ». On re-découvre un peu la ville dans une autre ambiance, c’est sympa aussi finalement. 🙂

Apres 2 jours à Athènes, ça y est, on quitte la Grèce. Nous avons pu quand même bien profiter de la Crète, des îles, du wwoofing.

Seuls regrets mais qui ne sont que partie remise : l’acropole d’Athènes que l’on n’a pas pu visiter, et la Grèce continentale que nous avons vu seulement grâce au wwoofing (on aurait bien aimé visiter notamment les régions du Péloponnèse et des Météores). 😕

En tout cas, départ et arrivée pour Berlin sans soucis. On a une demi journée pour visiter la ville, il fait froid et les restos/bars sont fermés mais c’est agréable de se promener librement dehors et il y a une petite ambiance de Noël. 🎅

Brandenburg Tör

Le deuxième faux espoir !

Le lendemain, retour à l’aéroport afin de partir pour Barcelone d’où l’on devra rallier la France par covoiturage une fois arrivés.

Oui mais voilà, on s’est mal renseignés et on a mal interprété les consignes … il nous faut un test PCR négatif pour rentrer en Espagne. O-bli-gé !! Et bien sûr on ne l’a pas, on pensait qu’on serait considérés comme en transit vers la France et donc que ce n’était pas nécessaire de le faire d’après ce qu’on avait lu sur le site de l’ambassade. Grossière erreur de notre part !

Nous voilà bloqués à Berlin pour un peu plus de temps. Quelle solution choisir pour rentrer en France ?

  • L’avion ? Cher mais rapide …
  • Le train ? Moins cher mais bien plus long …
  • A vélo ? Bonne idée mais on n’en a pas sur place sinon bien sûr on l’aurait fait …
  • À pied ? Pfiouu ça fait loin quand même et on a déjà donné cette année dans ce registre ne l’oublions pas … (et les sacs sont bien plus lourds !)

Après avoir fait le pied de grue tout l’après-midi devant le comptoir AirFrance pour essayer d’avoir des billets « dernière minute » pas cher sur le Berlin-Paris qui part le jour même, on apprend qu’il est complet.

On choisit donc le train, Berlin-Mannheim-Paris-Toulouse. Départ à 4h30 du matin de Berlin donc dodo à la gare (il fait un peu froid). 5h jusqu’à Mannheim. 3h jusqu’à Paris. Et 7h jusqu’à Toulouse ! On voit du paysage 👌 !


Bilan de cette année pleine d’imprévus

Voilà, c’est la fin de notre année d’aventures. Nous sommes certes déçus de ne pas avoir pu faire ce que l’on avait prévu (l’itinéraire de l’Amérique du Sud était tout bien ficelé, et en ce moment même on devrait encore être en Nouvelle-Zélande !) mais nous sommes contents d’avoir pu réaliser de beaux projets malgré la situation sanitaire. On est particulièrement satisfaits de notre traversée des Pyrénées !

Merci à tous ceux qui ont suivi nos épopées, vous nous avez permis de faire ce blog qui sera aussi un bon souvenir pour nous 🙂

D’autres découvertes d’un autre style nous attendent pour l’année à venir… Et on ne sera pas mécontents de retrouver un chez-nous après tout ce temps en vadrouille !

Pour finir, quelques photos inédites pêle-mêle de la Grèce.

Wwoofing dans les oliviers !

Nous voilà donc partis vers une nouvelle destination de wwoofing. Le confinement étant de vigueur en Grèce et les transports moins fréquents, nous avons dû renoncer à nous rendre sur l’île de Céfalonie où nous devions ramasser les olives et aider à l’entretien des oliviers.

Heureusement nous avions également pris contact avec Padelis, qui possède plusieurs champs d’oliviers dans une campagne proche d’Athènes (et donc plus facilement accessible). Il a accepté de nous accueillir pour qu’on l’aide, direction la région de Thèbes !

Bus jusqu’à Volos, puis bus (sur une route touuuuute droite) jusqu’à Larissa (la capitale de région). Ensuite nous prenons le train jusqu’à Thèbes, c’est un beau voyage qui permet de voir le pays différemment.

Notre hôte Padelis nous y attend pour nous amener jusqu’à Agios Vasilios, là où nous serons logés au début.

Petit descriptif du contexte !

Précaution Covid-19 oblige, dans un premier temps nous ne logeons pas dans la maison où Padelis vit avec ses parents à Kapareli. Ils nous hébergent d’abord dans leur maison de vacances à Agios Vasilios, à 14 km de Kapareli.

Agios Vasilios est un petit village côtier du golfe de Corinthe. On y accède par une unique route venant de Thèbes. L’été, 400 habitants, presque exclusivement des grecs qui y ont leur maison de vacances. L’hiver, c’est à dire en ce moment, 20 habitants. Autant dire que nous y sommes au calme !

Concernant la géographie, la région est plutôt montagneuse. Et par rapport au Pélion, la végétation est bien moins arborée, plus rase et aride. Le vent souffle fort et quasiment toute la journée. Tout cela offre de splendides points de vue depuis les hauteurs surplombant la mer de Corinthe. Et au loin, on aperçoit les montagnes du Péloponèse.

Padelis nous explique qu’il y a 2 ans un immense incendie a ravagé toute la forêt de pins qui recouvrait la montagne, en traversant plusieurs exploitations d’oliviers dont certaines lui appartenant.

Depuis le village on peut accéder rapidement à des plages sympa, des spots de baignades. On peut se promener sans risque car d’après notre hôte, il faudrait être la personne la plus malchanceuse du monde pour tomber sur un contrôle de police ici. On se permet même un petit bain de mer !

Après quelques jours, Padelis nous propose finalement de venir habiter dans la maison familiale à Kapareli (pour ne pas avoir à venir nous chercher et nous ramener tous les jours). Certes c’est moins sauvage et isolé qu’Agios Vasilicos, mais au moins il y a un peu plus « d’animation » : boulangerie, épiceries, tavernes (bien que fermées).

En étant à la maison on fait la connaissance de la famille de Padelis. Son père, Ioanis, qui ne parle pas anglais et qui est donc plutôt réservé avec nous. Sa mère, Vasiliki, très chaleureuse et qui nous nourrit bien (et beaucoup) à chaque repas ! Les cousins et tantes de Padélis, dont une qui a vécu en France et parle très bien français. Et le chien géant, Rex !

Maroussia qui a failli faire tomber sur le canapé une « loukoumade » dégoulinante de miel

Et le soir, au coin du feu, on peut plus facilement échanger avec Padelis sur différents sujets : Grèce, France, culture (du pays et des olives), politique, …

Kaparelli est un village essentiellement agricole, entouré de champs divers, vignes et plantations d’oliviers. C’est bien de s’y promener. On s’y impreigne un peu plus de la vie grecque. Padelis nous a aussi emmené voir les villages voisins et environs.

Et le travail dans tout ça ?

Bien sûr nous sommes là pour aider Padelis, qui est plutôt cool sur le rythme (même un peu trop pour nous !). Il nous laisse lui dire quand on souhaite travailler et s’adapte. En général on commence entre 10h et 11h le temps de se rendre sur place, et on travaille durant 2 à 4h.

Padelis a des dizaines de parcelles d’oliviers, réparties un peu partout entre Kapareli et Agios Vasilios et on ne sait pas comment il fait pour se repérer parmi tous ses terrains et arbres ! D’ailleurs, il y a un endroit où il ne savait plus quels oliviers étaient les siens…

Le ramassage des olives est déjà fini, c’était 1-2 semaines plus tôt (d’ailleurs 2020 n’était pas la bonne année à olives). Notre travail est donc plutôt consacré à l’entretien des oliviers. Ce qui est tout de même intéressant.

  • Coupe des jeunes pousses d’oliviers et des jeunes branches à la base des troncs.
  • Ramassage et broyage des branches d’oliviers élaguées par le père de Padelis
  • Nettoyage des champs d’oliviers après le passage du tracteur, en enlevant les grosses pierres.

Padelis connaît bien la région et les oliviers donc il répond à toutes les questions que l’on se pose (et on s’en pose beaucoup quand on passe 4h à couper des petites branches !!).

Nous avons aussi fait d’autres petits travaux divers : couper les herbes dans une vigne, ramasser puis casser des amandes, nourrir les poules…

Par rapport au précédent wwoofing certains travaux demandent un peu plus d’énergie. Les champs d’oliviers sont en pente, on travaille souvent courbés et nous sommes rincés à la fin de la journée ! Mais sur les derniers jours il y a eu du mauvais temps et de la flemme pour Padelis, ce qui fait que nous avons peu travaillé. Le temps nous a parfois paru un peu long…


En bilan

Ce wwofing a donc été une nouvelle expérience enrichissante en terre Grecque.

D’un point de vue de l’échange, nous avons été très bien reçus par la famille de Padelis. Nous avons appris beaucoup de choses sur la vie locale, les habitudes, les traditions, quelques expressions de langage, la culture des olives. Nous avons pris note de quelques recettes culinaires intéressantes. La famille de Padelis nous a d’ailleurs rempli les bagages de divers produits de leurs exploitations !

D’un point de vue du travail, le rythme a été assez tranquille, parfois un peu trop par rapport à ce à quoi l’on s’attendait. La saison de notre passage, la météo et la covid y sont sûrement pour quelque chose. On pense que Padelis était surtout content d’héberger des gens pour partager et échanger.

Merci donc à Padelis et sa famille pour l’accueil !!


Durant ces dernières semaines, nous avons pris la décision d’avancer notre retour en France étant donné le confinement en Grèce.

Nous partons donc une fois le wwoofing terminé. Le retour ne se fera pas en toute tranquillité, mais on racontera tout ça dans notre prochain (et probablement ultime pour cette année) article du blog !

Le Pélion en Wwoofing

La recherche d’une expérience de wwoofing :

Après 1 mois de tourisme on avait envie de changer et de se plonger un peu plus dans la vie locale grecque. On décide donc de faire du wwoofing.

Le wwoofing – pour Worldwide Opportunities On Organic Farms – consiste à passer du temps dans des fermes ou structures bio (le plus souvent) qui proposent le gîte et le couvert en échange de quelques heures de travail par jour.

Nous avons donc envoyé des messages à de nombreux hôtes afin de trouver un endroit disposé à nous accueillir 1 à 2 semaines. Et finalement nous avons réussi à prendre contact avec une structure un peu atypique puisqu’il s’agit non pas d’une ferme mais d’un hôtel !

Ainsi, sitôt rentrés sur le continent et après un transit à Athènes, nous prenons le bus pendant 4h jusqu’à Volos, puis 2h jusqu’au village de Lafkos situé dans la Péninsule du Pélion, afin de rallier l’hôtel Lagou Raxi.

Découverte de l’endroit et des protagonistes de notre séjour

Sue, la propriétaire de l’hôtel, une anglaise installée ici depuis 20 ans (et qui parle très bien français) vient nous chercher à l’arrêt de bus pour nous amener à Lagou Raxi.

L’hôtel se situe sur les hauteurs du petit village de Lafkos avec une magnifique vue sur le golfe Pagasétique et les couchers de soleil.

Vue de la terrasse de l’hôtel

Sue nous fait découvrir le lieu : le magnifique jardin où nous devrons travailler la majorité du temps, la grande cuisine du restaurant, notre chambre spacieuse… Nous rencontrons aussi la chienne Phoebe et les deux chats, Sable (prononcer à l’anglaise « Sèïbeul ») et Mito.

Le lendemain de notre arrivée c’est le 28 octobre, l’un des deux jours nationaux de la Grèce aussi appelé « Oxi day » (= jour du non). On y commémore le jour de la Seconde Guerre Mondiale où le dirigeant Grec de l’époque a répondu « non » à l’ultimatum italien d’envahir la Grèce.

Jour férié, pas de travail donc nous allons manger au restaurant où l’on rencontre Léonidas, le manager de l’hôtel. On partage un bon et copieux repas tout en découvrant le Tsipouro, alcool local qui permet de faire connaissance plus facilement …

Les présentations sont faites, nous commençons nos tâches à l’hôtel dès le lendemain.

Nos activités à l’hôtel :

Petite précision avant tout, pendant notre séjour l’hôtel est fermé aux clients et ne réouvrira que pour la période de Noël. De plus nous arrivons juste avant les 2 semaines de vacances de Léonidas. Ainsi nous passerons la majorité du temps seuls avec Sue dans ce grand hôtel !

Nos tâches consistent à entretenir le potager, le grand jardin ornemental de type méditerranéen et à faire quelques petits travaux divers dans l’hôtel.

Nous commençons généralement à travailler après le petit déjeuner, aux alentours de 9h30-10h jusqu’au repas vers 13h30-14h, et nous sommes libérés avant 16h l’après-midi. Et pour 5 jours de travail, 2 jours libres.

Voici le type d’activités qui ont occupé nos journées de travail :

  • Promener le chien tous les matins (souvent Maroussia)
  • Préparer un petit déjeuner copieux (souvent Loïc)
  • Jardiner : tailler des arbustes, transplanter des plantes, nettoyer les parterres de fleurs, préparer le potager pour l’hiver, arracher des mauvaises herbes…
  • Faire des feux avec tous les déchets verts produits par le jardinage
  • Entretenir la piscine
  • Repeindre des chaises
  • Couper et arranger le bois pour la cheminée
  • Utiliser le gros lave-vaisselle (2 min pour laver, 20mn pour tout essuyer !)
  • Vider et découper une jolie citrouille pour Halloween
  • Faire la cuisine, préparer des plats grecs, notamment avec les aubergines du jardin :
    • Papoutziaka (aubergines farcies à la viande)
    • Baba Ganoush (sorte de caviar d’aubergines au sésame)
    • Gratin d’aubergines et pommes de terre à la tomate
    • Pastítsio, qui fut très apprécié par les locaux (sorte de moussaka mais avec de longs macaronis à la place des aubergines).
    • Confiture avec des arbouses ramassées lors de nos balades

Nous avons pu passer beaucoup de temps dehors dans le jardin, en profitant de belles journées automnales mais encore douces.

Et lors des quelques journées pluvieuses et froides, nous avons eu de quoi nous occuper dans l’hôtel.

Pendant / Après
Le potager

Et en dehors du travail ?

Comme nous l’avons décrit l’hôtel est situé dans un cadre magnifique sur la Péninsule du Pélion qui offre beaucoup de choses à découvrir.

Nous avons exploité nos temps libres pour visiter quelques jolis villages. En commençant par Lafkos, typique, parsemé de petites ruelles pavées qui serpentent entre des maisons en pierre.

De Lafkos partent de nombreux petits chemins de randonnée reliant les villages en traversant les champs d’oliviers. Nous avons donc pu aller à pied jusqu’au bord de mer dans les villages de Milina et Horto qui donnent sur le golfe pagasétique.

Balades sur la côte

Nous avons également passé un dimanche de l’autre côté de la péninsule du Pélion, sur la côte de la Mer Egée, en compagnie de Sue et de son amie Caroline (ancienne guide touristique qui nous a donné de nombreuses explications). Lors de cette journée, changement radical de paysage par rapport au secteur de l’hôtel. Tout est plus abrupt, plus arboré, on y retrouve un paysage qui nous fait penser à des coins de France ! Forêts de châtaigners, pommiers, le tout avec des couleurs d’automne qui changent de l’éternel vert-argenté des oliviers !

Nous avons fait un arrêt dans un village où se trouve un immeEEEEENSE platane millénaire (Tsagarada). Et un autre arrêt sur un des lieux de tournage du film Mamma Mia (plage de Damouchari).

Place centrale de Tsagarada
Plage de Damouchari

Malheureusement, le confinement est arrivé en Grèce également au cours de notre séjour. Et nous n’avons pas pu visiter la région autant qu’on l’aurait voulu…

Mais nous avons passé de très bons moments avec Sue qui a été d’une compagnie très agréable. Nous avons pu bien améliorer notre anglais tout en se faisant facilement comprendre en français quand on ne trouvait pas nos mots ! De plus Sue qui est là depuis de nombreuses années s’est beaucoup intéressée à la culture grecque et nous en a expliqué plein d’éléments issus de ses observations. Une autre manière pour nous de nous imprégner de la culture locale !

Cerise sur le gâteau, l’avant-veille de notre départ nous avons même eu la chance de sortir les décorations de Noël 🎄 pour décorer l’hôtel !

Un grand merci à Sue et Leonidas pour nous avoir si bien accueillis !


Finalement nous aurons passé 3 semaines à l’hôtel. Nous avons décidé de faire un petit prolongement au cours du séjour suite à l’annonce du confinement en Grèce.

Pour la suite de notre voyage, nous avons pris contact avec d’autres adresses de wwoofing (car à priori c’est toujours autorisé malgré le confinement). Nous quittons donc l’hôtel vers une nouvelle destination que l’on espère encore différente et instructive !! Au programme : travailler dans une ferme d’oliviers.

Les Cyclades

Et voilà, après 5h de ferry depuis Heraklion nous arrivons dans les Cyclades en accostant à Santorin à minuit ! Ce sera la première des 6 îles des Cyclades que nous allons visiter.

Etape 1 : L’archipel de Santorin

Arrivée de nuit dans l’île et donc pas de premier aperçu, on se garde la surprise pour demain ! Direction le camping à Fira et montage de la tente dans le noir, mais ça va on est un peu rodés maintenant 😉

Le premier jour nous partons visiter le village de Fira, perché sur la corniche de la caldeira. Très impressionnant et très beau de se balader dans les petites ruelles au milieu de maisons blanches et d’églises aux toits bleus.

Fira

Puis on part à pied vers le nord de l’île au village de Oia (prononcer « iia »), par un sentier qui longe la crête de la caldeira sur 11 km en surplomb. De quoi avoir un superbe aperçu de l’archipel.

Nous arrivons à Oia, qui correspond vraiment à l’idée que l’on se fait du village grec (encore plus que Fira). Les maisons et hotels perchés sur la falaise, les minuscules ruelles et une splendide vue. On pourra admirer le fameux coucher de soleil depuis la corniche du village.

Oia

Le deuxième jour, direction le sud de l’île. Visite de la cité préhistorique d’Akrotiri où était établie une société Minoenne. Le village fut enseveli sous plusieurs dizaines de mètres de cendres lors de l’éruption minoenne du volcan de Santorin (1620 av JC). Les vestiges ont été assez bien conservés et sont abrités dans un immense hangar. On découvre que les minoens étaient une civilisation très avancée, avec déjà des réseaux d’eau et d’assainissement (alors qu’il a fallu attendre plusieurs milliers d’années pour en retrouver dans d’autres endroits du monde !).

Ensuite nous faisons un saut à la « plage rouge« , petite crique où une falaise rouge fait face à la mer. Dommage, le soleil n’est pas au rendez-vous.

« Red beach »

Enfin, direction Perissa d’où l’on part pour une petite balade jusqu’à la cité de l’ancienne Théra. Ville perchée fondée par un roi de Sparte nommé Thira qui donna son nom à la ville et à l’île principale de l’archipel. Le vue y est belle.

En redescendant on profite de la belle plage de sable noir de Perissa.

Le troisième jour, on descend les 600 marches qui conduisent au vieux port de Fira et on part pour un tour en bateau afin d’en apprendre plus sur l’archipel de Santorin. Au programme :

  • Arrêt sur l’île volcanique Néa Kaméni, où sont situés les cratères successifs du volcan. Balade guidée intéressante (une des éruptions, il y a très longtemps, a provoqué une vague de plus de 200m de haut !), on voit des fumeroles et on peut apprécier la vue à 360° sur l’archipel.
  • Arrêt baignade dans des souces chaudes sulfureuses situées au bord de l’île volcanique (pas si chaudes que ça : 26°C contre 21°C dans la mer).
  • Accostage sur l’île de Thirassia (nom de la fille du roi Thira), pour monter au village perché de Manolas. On peut profiter de ce beau village qui n’est pas envahi de touristes.
Cratère actif du volcan

Retour au vieux port de Fira où il nous faut désormais remonter les 600 marches pour retourner au camping … Et pas de triche, on ne prend pas le funiculaire !

Ça en fait des lacets !

Le quatrième jour, le ferry que l’on devait prendre le matin étant annulé on ne part que le soir. Un peu de temps encore pour profiter de l’île !

  • Pas de visite du musée préhistorique de Santorin car il y a une grève (alors qu’on avait acheté les billets) …
  • Mais visite d’un musée interactif sur le mythe de l’Atlantide. Assez ludique. On serait presque convaincus que l’Atlantide se situait à Santorin !
  • Puis balade au travers de villages de l’île presque déserts de touristes : Mégalochori et Pyrgos.
Tels Poséidon

Et le soir, après avoir assisté à un énième magnifique coucher de soleil, c’est donc le départ en ferry vers l’île de Milos, prochaine étape de notre traversée des Cyclades.

L’archipel de Santorin (très simplifié)

Etape 2 : l’île de Milos

3h de ferry, un peu de retard et on accoste à 2h30 du matin dans le port d’Adamas sur l’île de Milos. Encore de nuit, malheureusement, et on ne peut pas profiter de la vue sur la grande baie de Milos.

Plusieurs déceptions en cette première journée : il y a très peu de bus car la saison touristique est terminée, donc nous devons louer une voiture. Et le centre que nous avions contacté pour faire de la plongée nous dit que finalement il fait trop de vent et qu’on ne reste pas assez longtemps pour aller plonger.

Mais comme nous avons la voiture, nous pouvons vadrouiller au gré de nos envies. Direction donc plusieurs plages toutes plus différentes les unes que les autres :

  • Papafrangas, falaises grises surplombant une crique de gros cailloux
  • Alogomandra, plage de sable et petite crique sous une falaise calcaire plutôt jaune
  • Sarakiniko, magnifique endroit, pas vraiment de plage mais une roche calcaire blanche éclatante aux formes arrondies étranges. Des ponts naturels sous lesquels on peut nager, dans une eau bleue turquoise !

Le lendemain, nouvel échec en voulant rejoindre le site de Kimolos, ancien repère de pirates au sud de l’île. La piste qui s’en approche le plus est très cahotique et on a peur de tomber en rade avec notre Fiat Panda (on apprendra au final que de toute façon on n’avait pas le droit d’aller là-bas en voiture de location…).

On se « rabat » alors sur de nouvelles plages à explorer :

  • Firiplaka, avec des falaises multicolores (rouges, jaunes, vertes, …). On y voit un groooos poisson lune échoué.
  • Tsigrado, micro plage coincée dans une minuscule crique, accessible par échelles et cordes en se faufilant dans une faille.
  • Paliochori, grande plage de sable sombre, surplombe de belles falaises également. Le sable y dégage une telle chaleur en été (due au volcan) qu’un resto du coin y fait cuire certains aliments dedans !

Le reste de la journée est consacré à la visite du village de Plaka et son Kastro perché tout en haut. On y a une belle vue sur la baie de Milos. Puis on descend au village de pêcheurs coloré de Klima d’où l’on profite d’un beau coucher de soleil sur l’île.

Le lendemain, départ pour Sifnos !


Etape 3 : L’île de Sifnos

Arrivée sur l’île de Sifnos de jour, enfin on peut la voir avant d’accoster à Kamares ! Du bateau elle semble plus escarpée que les autres.

On a la surprise d’être attendus par le gérant de notre logement qui nous conduit jusqu’à Artemonas au centre de l’île. Ce petit village très typique est collé à la « capitale » de l’île Apollonia (Sifnos est l’île d’Apollon).

Directement en arrivant, première petite rando jusqu’au village de Kastro perché autour d’un ancien château.

Balade agréable qui nous fait passer par de beaux sentiers serpentant entre les innombrables terrasses en pierre sèche qui structurent les pentes de l’île.

Le lendemain, nouvelle rando un peu plus longue qui nous fait suivre de beaux sentiers à flanc de montagne en surplomb de la mer. Comme on est en avance sur le temps estimé de marche on décide de monter jusqu’au sommet de l’île, le mont Profitis Ilias où est perché un grand monastère.

De là, une vue sur plusieurs îles des cyclades au loin s’offre à nous, c’est beau !

Le troisième jour, comme nous avons du temps avant de prendre le ferry, on part pour une autre balade qui nous fait descendre cette fois vers d’anciennes mines au bord de la mer. Ici il ya a bien sûr une chapelle (Agios Sostis). Elle est juchée sur une avancée balayée par les vents, au bord des trous des mines. On ne croise pas grand monde sur notre chemin, seulement des ânes et des chèvres.

Le ferry nous récupère le soir en direction de l’île de Paros, prochaine (brève) étape.


Etape 4 : l’île de Paros

Etape éclair, de transition, on ne restera qu’un jour à peine.

Nous en profitons pour visiter le village de Parikia (capitale de l’île), et son quartier du Kastro très sympathique. On peut notamment y admirer des pans de l’ancien rempart construits à partir de bouts de colonnes de temples.

Le temps étant incertain, on s’abrite à l’hôtel un moment et on en profite pour apprendre les règles du backgammon ! Pas si compliqué, maintenant on pourra faire comme les vrais grecs qui jouent dans les bars.

Concentration maximale !

On décide aussi de faire une brève incursion vers l’intérieur de l’île, au village de Marpissa. Escapade assez authentique en bus scolaire et balade paisible dans ce village totalement vide de touristes (à part nous ^^) et plein de magnifiques petites rues !

Le soir, tard, on embarque pour l’île de Naxos.


Etape 5 : l’île de Naxos

Arrivée de nuit sous un sacré orage au port de Chora … on peine à relier notre logement dans les rues inondées.

De même que pour Paros, on ne s’éternisera pas à Naxos : un jour et demi sur place.

Au programme du premier jour, découverte du centre de l’île au village de Halki. Visite d’une distillerie familiale où ils utilisent le même matériel depuis 1896, et balades autour du village où sont disséminées plusieurs églises byzantines. On croise quelques spécimens intéressants de faune et flore.

Et le lendemain, visite de Chora, de ses rues et du temple d’Apollon (enfin, ce qu’il en reste !).

Départ dans l’après-midi pour l’île d’Amorgos assez folklorique : on monte dans le mauvais bateau et quand on s’en rend compte on a juste le temps de sauter avant qu’ils ne remontent le ponton, puis on doit courir un bon bout de chemin avec nos gros sacs pour attraper le bon bateau juste avant qu’il ne parte !


Etape 6 : l’île d’Amorgos

Dernière des îles que l’on visitera durant ce tour des Cyclades. On débarque au Port de Katapola.

Nous restons 2 jours sur place. Le soleil qui se cachait depuis quelques jours, laissant entr’apercevoir l’hiver, refait son apparition comme en plein été. De quoi bien profiter de l’île !

Pour le premier jour, nous partons à pied jusqu’à Chora (d’Amorgos) puis descendons vers le très célèbre monastère de Panagia Chozoviotissa (que l’on voit notamment dans le Grand Bleu). Le bâtiment est très impressionnant, brillant au soleil, accroché sur la falaise rouge en surplomb de 300 m au-dessus de la mer.

Peu de monde en visite en cette fin octobre, c’est agréable. Un verre de Raki-canelle, de l’eau et des loukoums sont offerts sur place. On les déguste au frais dans une petite pièce du monastère.

Et puis comme il fait chaud et beau, on se pose sur une mini plage coincée entre deux rochers, face à une eau turquoise translucide pour peaufiner nos bronzages.

Le deuxième jour, direction Aegali au Nord de l’île. Visite de 2 jolis villages verdoyants (ça change un peu) : Langada et Tholaria. Et on finit par ce qui sera sûrement notre dernier bain de mer.

Le lendemain, départ tôt pour Athènes en Ferry !

Maroussia a du mal à dire au revoir au chat de l’hôtel (baptisée Pipette) …


Et la suite …

Après 1 mois sur les îles grecques en mode tourisme, nous retournons sur le continent.

Durant les semaines à venir nous allons faire du « wwoofing » : travail en échange du gîte et du couvert dans des fermes (ou autres structures) pratiquant une agriculture biologique !


Petit lexique de mots grecs basiques que l’on utilise

(Traductions approximatives et en phonétique)

  • Bonjour : Kalimera (bonjour poli), Yassas (salut conventionnel), Yassou (salut familier)
  • Bonsoir : Kalispera
  • Bonne nuit : Kalinirta
  • S’il vous plaît, de rien : Parakalo
  • Merci : Efkaristo. Efkaristo poli (merci beaucoup)
  • Très bon : Poli kala / kalo
  • Oui :
  • Non : Ochi
  • Un, deux, trois : Ena, Thio, Tria
  • France : Gallía

La Crète – l’Est


Etape 4 : Sitía, plage de Vaï et alentours

Après Réthymnon, nous partons à l’extrémité Est de l’île (après une courte pause à Héraklion) : la petite ville balnéaire de Sitía.

Nous recevons un accueil très chaleureux dans l’appartement de Depi où nous allons séjourner 2 nuits.

Il est agréable de flâner le long des quais le soir, dans une ambiance moins touristique que les jours précédents, et d’observer les lumières qui s’allument petit à petit.

Sur le port de Sitia

L’un des principaux sites à aller voir est la plage de Vaï, où l’on trouve apparemment la seule palmeraie d’Europe (poussée là à partir des noyaux de dattes crachés par les Arabes venus sur l’île, selon la légende).

Nous découvrons malheureusement que les bus pour y aller sont arrêtés depuis 2 semaines. Notre hôte nous propose généreusement de nous y emmener le lendemain, mais nous louons finalement une voiture pas cher ce qui nous permettra d’aller voir d’autres endroits.

Nous faisons donc un passage par le monastère de Toplou (qu’on a trouvé moins intéressant que celui d’Arkadi visité précédemment) et la plage de Hiona (seul endroit du coin où manger du poisson frais d’après le loueur de voiture).

Le monastère de Toplou
Repas de poisson à Xiona

Puis nous passons l’après-midi à la plage de Vaï. Il y a effectivement de beaux palmiers, mais contrairement à ce qu’on a pu lire ce n’est pas pour nous la plus belle plage de Crète !

Plage de Vaï vue d’en haut

Etape 5 : Agios Nikolaos, Spinalonga et Elounda

Nous faisons ensuite un arrêt dans une autre station balnéaire et port de pêche, Agios Nikolaos.

La ville est agréable avec ses quais et son vieux port installé sur une crique quasi-refermée devenue presque un lac.

Nous faisons une excursion en bateau qui nous permet d’admirer la presqu’île de Spinalonga et débarquer sur la toute petite île de Spinalonga. Nous déambulons dans les vestiges d’une forteresse vénitienne puis ottomane qui finira finalement par être utilisée comme léproserie au début du XXème siècle, jusqu’en 1957.

Île de Spinalonga

Le bateau nous dépose ensuite au village de pêcheurs d’Elounda où nous passons un moment avant de rentrer. Depuis le bateau on peut apercevoir sur la côte du golfe d’Elounda les hôtels de luxe où la moindre chambre est à 500 € la nuit, et où des funiculaires permettent d’accéder aux suites les plus hautes …


Etape 6 : Héraklion

Nous finissons notre séjour en Crète par la capitale, Héraklion, où nous avions déjà fait une petite escale.

On apprécie le fait de se promener dans une ville vivante autrement que pour le tourisme !

Nous allons tout de même visiter « l’incontournable » palais de Knossos (enfin ce qu’il en reste). Les ruines découvertes ici ont révélé le plus grand palais de la civilisation Minoenne en Crète, datant du IIème siècle av. J-C. La civilisation Minoenne connut son déclin suite à l’éruption du volcan de Santorin vers 1700 av. J-C. Nous avons, on l’avoue, été un peu déçus par la visite, par rapport au prix d’entrée et aux commentaires élogieux que nous avions pu lire sur le lieu …

Les ruines du palais de Knossos

Nous faisons également une visite du musée d’histoire naturelle de Crète. Toujours instructif vis-à-vis de la géologie locale et de la faune et la flore. Nous avons notamment pu y vivre des tremblements de terre sur un simulateur ou voir une exposition ludique sur les illusions d’optique.


Voilà, c’est donc terminé pour la Crète après 2 belles semaines passées. Nous avons été gâtés avec la météo encore estivale et charmés par toutes nos visites.

Mais nous n’allons pas très loin, à partir d’Héraklion nous embarquons sur un ferry qui va nous amener à à-peine 120 km de là, sur la célèbre île de Santorin !

Ici commencera une nouvelle étape de ce voyage en Grèce, à la découverte des Cyclades pendant environ 2 semaines.

La Crète – l’Ouest

Court vol jusqu’à La Canée (Chania ou Hania en Grec) où l’on rejoint notre guest house. A première vue la vieille ville vénitienne semble très jolie, mais on attendra demain pour la visiter car il est tard.

Ah oui ! Avant de prendre l’avion nous avons voulu prendre 2 assiettes de « gyros » pour se caler l’estomac, sauf qu’on n’a pas encore imprimé que les portions en Grèce sont assez généreuses … résultat 2 très bonnes mais énormes assiettes (viande, frites, crudités, pita, tzatziki) qu’il nous faut engloutir assez rapidement.


Etape 1 : Chania et gorges de Samaria

La vieille ville de Chania est très très jolie (et aussi très touristique …) dans son style vénitien. Quel plaisir de déambuler et se perdre dans de toutes petites rues piétonnes encadrées de maisons jaunes-orangées.

Nos pas nous conduisent au port vénitien protégé par une jetée en pierre surmontée d’un phare. On apprécie aussi les vieux remparts Byzantins que l’on retrouve à plusieurs endroits aux coins de ruelles. Également des monuments religieux variés : synagogue, mosquée, église, temple.

On profite de nos déambulations pour tester d’autres spécialités culinaires achetées au marché municipal : Koulouri (anneau de pain avec sésame), feuilletés divers, gâteaux « orientaux ». On consomme tout cela face à la mer et à l’ombre car il fait très chaud ! Puis on passe l’après midi sur la plage face à la mer de Crète, puis profitons de la ville de nuit.

Le lendemain, départ tôt le matin en bus pour les Gorges de Samaria. 1h30 de route pour pénétrer dans les « Montagnes blanches » (massif de l’ouest de la Crète) jusqu’à Xyloskalo, départ du sentier.

Entrée des gorges

Randonnée agréable, tout en descente. On traverse des passages très profonds et impressionnamment étroits (300 m de haut et 3 m de large au plus serré).

Les gorges ont jadis abrité le village de Samaria, habité pour l’exploitation du bois de pin, de la résine et l’élevage. Il n’en reste que des ruines aujourd’hui.

Le chemin nous conduit jusqu’au village d’Agia Roumeli au sud de l’île, face à la Mer Lybienne. L’eau y est d’un beau bleu, claire et très bonne ! On s’étend sur la plage de sable noir en attendant le bateau que l’on doit prendre pour le retour.

Sous un soleil de plomb !

Le retour en bateau jusqu’à Sfakion nous permet de profiter du paysage vu de la mer en bénéficiant en plus d’un beau coucher de soleil sur de beaux villages côtiers blancs et bleus. Le retour à Chania depuis Sfakion se fera en bus.

Charmant village de Loutro

Etape 2 : Kissamos, Elafonissi et Balos

Nous partons ensuite pour quelques jours dans le petit village de Kissamos ! Joli, mais ce qu’il y a d’intéressant ce sont surtout les alentours.

Nous passons une journée à la plage d’Elafonissi, connue comme l’une des plus belles de Crête. Elle est en effet magnifique avec son eau limpide, son sable parfois rose et ses coins de rochers (mais quand même un peu ventée). Balade agréable sur la petite île en face, beaucoup moins envahie par les touristes.

La journée suivante est consacrée à un autre bel endroit au bord de l’eau : le lagon de Balos. Accessible par une route très cahoteuse à flanc de montagne, puis par une petite marche consistant à descendre (ou remonter au retour) environ 500 marches. Là encore, paysage de carte postale.


Etape 3 : Réthymnon, Mont Ida, Préveli et autres beaux endroits

Notre prochain pied à terre est Réthymnon, 3ème ville de Crète, se situant à l’Est de Chania.

La première journée sera consacrée à une visite de la ville, ses jolies rues pavées, son port vénitien et sa célèbre Fortalezza.

Dans la forteresse de Réthymnon

Pour les deux jours suivants nous décidons de louer une voiture afin d’être plus libres de nos mouvements.

Le deuxième jour, direction le mont Ida ou Psiloritis, plus haut sommet de la Crète à 2456 m. Conduite sur les petites routes montagneuses avec notre Porsche Cayenne Nissan Micra qui fait le job.

La montée au Psiloritis n’est pas très longue mais il n’y a jamais d’ombre, tout le paysage environnant est extra-sec, constitué de petits buissons épineux (« attention ça pik ») et de cailloux. Néanmoins, malgré un ciel un peu laiteux, on profite au sommet d’une belle vue sur le nord et le sud de l’île et plus loin sur les autres chaînes montagneuses de Crète.

Petite frayeur au retour en constatant que l’essence à diminué plus vite que prévu et qu’il faut vite faire le plein …

Nous profitons ensuite de la voiture pour passer par de jolis villages de montagne, dont Anogia où l’on s’arrêtera, un village à l’histoire marquante et à la culture un peu particulière par rapport au reste de la Crète.

Finalement au retour sur Rethymnon, on décide de s’arrêter également au Monastère d’Arcadi. Superbe visite dans ce très joli monastère. Le lieu est chargé d’histoire, c’est notamment ici que s’est jouée une page marquante de la résistance de la Crète à l’empire Ottoman en 1866.

Le troisième jour, nous conduisons tout droit en direction du sud pour aller voir la plage de Péveli.

Ici pas d’eau turquoise, mais une forêt de palmiers dans des gorges où la rivière se jette dans la mer.

Fin de cette première semaine, sur la partie Ouest de la Crète. Prochaine étape… la partie Est !


En attendant le bus

Athènes, première incursion

Nous voilà donc arrivés en Grèce ! Atterrissage à Athènes, où nous resterons à peine 2 jours pour ce premier passage.

Nous rallions notre auberge de jeunesse, située à la limite du quartier d’Exarchia. Nous y recevons un bon accueil : le patron nous offre le très populaire et assez rafraîchissant « Nescafé frappé » (café soluble et eau que l’on fait mousser, un soupçon de lait et plein de glaçons). On est directement dans le bain !

Nescafé frappé !

Le patron de l’auberge est également de bon conseil, il nous aiguille vers de bonnes adresses culinaires et des endroits à visiter pour ces 2 premiers jours dans Athènes.

C’est donc parti pour une première plongée dans la ville. Après un arrêt repas, on se dirige vers l’hypercentre historique : les quartiers de Plaka, Psiri, Monastikari.

Salade grecque, première d’une longue lignée !

Au-dessus des quartiers historiques on commence à apercevoir l’Acropole qui domine la ville. On se perd dans Plaka et on débouche au milieu de petites maisons blanches typiques, séparées par de minuscules ruelles où se prélassent plein de chats !

C’est très très joli, et on domine depuis le haut du quartier une partie d’Athènes.

On aperçoit au loin la colline de Lycabette où l’on se dirige ensuite. C’est le point culminant d’Athènes et un lieu assez prisé des touristes pour la vue qu’il offre. Nous y restons jusqu’au coucher de soleil, en admirant l’Acropole au loin et la mer et les îles qui se découpent tout au fond.

Finalement, sur le retour on profite de l’ambiance animée du quartier d’Exarchia en ce samedi soir dans un bar, avant de rentrer dormir car la journée a mine de rien été assez longue depuis le réveil à Toulouse le matin même à 3h30 …

Le lendemain, suite de la visite de la ville. Au programme :

  • Petit déjeuner dans une crèmerie (la meilleure d’aprèd notre hôte), on goûte le yaourt traditionnel à la grecque avec miel et noix !
  • Ensuite on file pour assister à la relève de la garde devant le parlement. Impressionnant et joli à voir : beaux costumes et belle « chorégraphie » !
  • Visite du marché aux puces de Monastikari
  • Visite du musée archéologique d’Athènes. Grand musée, beaucoup de choses à voir. Sympa et intéressant mais un peu long tout de même …
Yaourt à la grecque
Bâtiment de l’ancienne bibliothèque de l’Agora
Poséïdon (ou Zeus, ils ne sont pas sûrs)

Puis il est temps de repasser chercher nos sacs à dos pour se rendre à l’aéroport, où nous prendrons un avion direction la Crète !!

Traversée des Pyrénées – Détails techniques (et suite du voyage)

Après quelques semaines en France où nous avons fait un bon tour pour rendre visite à la famille et les amis, la suite du voyage se prépare. Rendez-vous à la fin de l’article pour connaître notre prochaine destination ! Et avant ça, un dernier résumé de notre périple dans les Pyrénées…

Quelques détails « techniques » que l’on souhaite partager. Certains faisant l’objet de questions récurrentes posées le long de notre parcours.


Le trajet suivi – Construction, modification et réalisation !

Avant le départ :

Nous avons profité du confinement pour élaborer notre parcours en plusieurs étapes :

  • Initialement on s’est basé sur le tracé originel de la HRP décrit par G. Véron.
  • Consultation de divers sites et blogs de HRP-istes détaillant les variantes, les ravitaillements, les sites de bivouac possibles …
  • Localisation des lieux de ravitaillement (villages, refuges, …) hors HRP classique mais à proximité de son tracé.
  • Localisation sur la carte des Pyrénées des points particuliers où nous avions envie d’aller : sites, pics, vallées …
  • Recherche d’itinéraires bis permettant de passer par nos points « à faire » (GR10, GR11, GRP …)
  • Croisement de ces différentes données pour construire un parcours :
    • Qui permet de suivre au maximum la HRP
    • Qui passe par nos points « à faire »
    • Qui nous évite de porter plus de 3 à 4 jours d’autonomie de nourriture

Toutes les données de parcours ont été compilées puis bidouillées avec le logiciel QGis, en utilisant les flux cartographiques de l’IGN.

– Nous avons ainsi abouti à un parcours en 48 étapes –

Après le départ :

Plusieurs facteurs nous ont obligés ou motivés à modifier le parcours initialement envisagé :

  • Les frontières espagnoles restées fermées un peu plus longtemps que prévu nous ont obligés à rester sur le GR10 pendant les premières étapes.
  • Une pause « improvisée » à Pau, qui nous a fait sauter de La-Pierre-St-Martin à la vallée d’Aspe par des itinéraires Bis plus bas en vallée.
  • La persistance de neige encore tardive nous a « forcé » à renoncer à certains passages (Balaïtous, Tuquerouye, …)
  • Les mauvaises conditions météo ponctuelles ont pu retarder notre avancée ou motiver un changement de plan (Aneto squeezé)
  • Les ravitaillements par des proches (Benasque, Pinet) nous ont fait rajouter et modifier légèrement des étapes.

Finalement, après ajouts, suppressions et modifications, le nombre total d’étapes réalisées reste le même que prévu :

– 48 étapes sur 55 jours –


Bibliographie et ressources documentaires

Quelques liens vers les sites internet et ouvrages qui nous ont été bien utiles pour préparer la traversée.

  • Les blogs de Franck. Lien page HRP. Beaucoup de bons conseils de préparation, les traces GPS utiles et des variantes intéressantes, les points d’eau, des lieux de bivouac, des descriptions succinctes et collaboratives de chaque étape, et plein d’autres choses …
  • Site GR10. Lien. Avec notamment une liste de bivouacs possibles (Lien)
  • Site HRP info. Lien.
  • Site GR11 (espagnol). Lien.
  • Pyrénées-Refuges. Lien. Tous les refuges, cabanes, abris des Pyrénées. On avait téléchargé la couche de points GPS pour l’avoir sur le téléphone.
  • Pour les ressources cartographiques en ligne, notamment les topo espagnoles, une page sur Camp to camp (lien)
  • Tous les sites des refuges en France et Espagne (FFcam ou autres)
  • Le livre Haute Route Pyrénéenne, de G. Véron.

D’autres ressources indiquées ou mentionnées durant le parcours :

  • La page dédiée HRP sur le site de Luciano que nous avons rencontré au refuge du Portillon. Lien. Plein d’autres itinéraires de treks décrits sur son site.
  • Le livre Trans Pyr’. Indiqué par une HRP-iste au refuge du Fourcat.

La carte – Navigation et orientation pendant le périple

Classiquement pour une randonnée à la journée ou sur quelques jours, on aime bien prendre la carte papier au 1/25000 du coin. Le problème c’est que pour la traversée ça représenterait environ 25 cartes Top25 à emporter rien que pour le côté Français… inenvisageable pour des questions évidentes de poids et encombrement !


La solution choisie :

  • Applications sur le téléphone portable pour tous les jours :
    • IGN’rando
    • AlpineQuest
  • GPS de rando (Garmin Xtouch3) en complément / secours avec l’appli Garmin Connect associée

Nous avons utilisé les applis tous les jours. Elles permettaient de télécharger à l’avance des fonds de carte sur des zones pour les consulter hors connexion. Plusieurs fonds de carte disponibles. Possibilité de tracer le parcours en avance pour visualiser le profil altimétrique. Possibilité d’utiliser le GPS du téléphone pour se positionner sur le fond de carte.

Le GPS de rando possède déjà ses fonds de carte. On s’en est servi ponctuellement pour se repérer dans le brouillard ou pour vérifier des altitudes (ou pour se remettre dans le droit chemin suite à de fausses indications). Il fonctionne avec piles.

Avantages de l’électronique

  • Encombrement et poids mini vu que dans tous les cas on emporte le téléphone.
  • Possibilité d’avoir autant de cartes et fonds que nécessaire pour explorer ou passer par des variantes.
  • Permet de consulter le profil alti et les distances parcourues.

Inconvénients

  • La batterie : plus de batterie = plus de carte. C’est pourquoi on avait aussi pris le GPS de rando à piles.
  • Nécessité de prendre les panneaux solaires pour recharger le téléphone en journée (mais très efficace avec du soleil !).
  • Parfois difficile de lire la carte sur le téléphone avec le soleil.
Les panneaux solaires en action

Détail des applis utilisées :

  • IGN’rando, version payante (17€ pour 1 an).
    • Permet d’avoir les fonds Scan25 de la France + d’autres fonds de carte (OSM, scan express, …).
    • Pratique pour le Scan25 mais quelques inconvénients quand même (rapidité de chargement, formats pris en charge …)
  • AlpineQuest, conseillée par les CRS de montagne de Gavarnie.
    • Beaucoup de fonds de carte dans le monde en version gratuite, dont les OSM que l’on a pas mal utilisés
    • Nous avons pris la version payante (7€) pour avoir les fonds de carte IGN espagnols.
    • Beaucoup de formats de traces pris en compte.
    • Facile d’utilisation pour créer, modifier, exporter, … des traces
    • Malheureusement pas de fonds IGN France disponibles.
  • Autres applis mentionnées par des randonneurs : Osmand, OruxMap, Mapas de España (pour l’IGN espagnol), MapsMe, …

Autre option que les applis / GPS :

Solution choisie par certaines personnes croisées sur la HRP :

Imprimer l’extrait de carte au 1/25000 ou au 1/50000 de chaque étape sur feuille. Ça représente 40 à 50 pages à emporter ou à récupérer lors de ravitos.

Avantage de cette méthode

  • Carte en version papier (pas de problème de batteries)
  • Possibilité de se débarrasser des feuilles au fur et à mesure (dans des poubelles ou pour allumer le feu)
  • Pas coûteux

Inconvénients

  • Les cartes peuvent prendre l’eau
  • Zoom sur la trace et donc difficile d’explorer la carte au sommet d’un col ou d’un pic
  • Difficile aussi de voir toutes les variantes possibles si besoin d’en prendre
  • Un seul fond de carte
Et là c’est par où ?

Les sacs – Matériel, contenu, poids, …

Ci-dessous la liste de matériel emporté par chacun pour la traversée. Dans le sac et sur soi.

Sac de Maroussia :

Contenu non communiqué pour le moment par la personne …

Poids total porté sur le dos variant entre 10 et 12 kg selon le ravitaillement en nourriture et eau.

Sac de Loïc :

  • Matériel divers
    • Grand sac, Deuter 65+10L (2140 g). Tout rentre dans le sac, rien dehors hormis la gourde ou ponctuellement des vêtements à faire sécher et les panneaux solaires
    • Petit sac, Quechua (102 g). Pratique pour compartimenter le sac ou à utiliser pour les courses, en refuge, …
    • Carnet (67 g). Pas indispensable
    • Couverture de survie (59 g). Indispensable
    • Lunette de soleil (76 g). Indispensable
    • Trousse de secours (358 g). Indispensable
    • Cache yeux (5 g). Pas indispensable
    • Frontale, Forclaz Bivouac 500 (55 g). Utile en tente ou pour des départs à l’aube. On ne s’en est finalement pas trop servi.
    • Bâtons x2, BlackDiamonds (). Indispensable surtout en descente avec les gros sacs et sur la neige (avec rondelles)
    • Crampons (900g). Gros débat, mais on les a bien utilisés et on était contents de les avoir.
  • Électronique
    • Panneaux solaires, (650 g). Indispensable, vérifier les temps de charge et l’efficacité du modèle avant. Le nôtre a super bien fonctionné !
    • Câbles divers (197 g).
    • GPS rando, Garmin eTrex3 (161 g). Utile en sécurité.
    • Téléphone, Samsung A51 (215 g). Indispensable, cartes et appareil photo
    • Liseuse (284 g). Pas indispensable
    • Gopro (207 g). Pas indispensable
  • Couchage
    • Matelas, Nemo AstroLight (626 g). Indispensable. Mais on peut trouver un peu plus léger pour la saison estivale.
    • Sac de couchage, Valandré Bloody Mary (1,1kg). Indispensable. On n’a jamais eu froid avec, plutôt souvent trop chaud. Possible de prendre moins technique pour l’été.
    • Foot print, MSR 3 personnes (272 g). Utile sous la tente pour éviter d’abîmer le sol. Utile pour déballer sur sol mouillé.
    • Tente, 6MoonsDesign (990 g). Indispensable. Offre autonomie et économie dans le périple. Légèreté non négligeable.
    • Sardines tente x 8 (118 g).
  • Vêtements / chaussures
    • Chaussures hautes, Lowa GTX (1600 g). Indispensable. Choix de chaussures hautes pour les passages en neige avec ou sans crampons, les traversées de ruisseaux et la sécurité des pieds/chevilles en fin de journée. Beaucoup de personnes partent en chaussures tiges basses, choix à faire et tester bien en amont.
    • Sandales, Quechua (). Utile pour les portions sur route, en refuges ou pour les jours de repos.
    • Paire grosses chaussettes (89 g). Pas indispensable, il n’a pas fait froid
    • Paires chaussettes longues x3 (3×53 g). Indispensable. Minima 2 paires pour le roulement, 3 paires c’est confort.
    • Paire chaussettes basses (34 g). Utile pour le repos, en refuge…
    • Caleçons x3 (3×67 g). Indispensable. Attention de bien choisir le tissus pour éviter les irritations.
    • Mérinos long, Forclaz (220 g). Indispensable. Jours nuageux, ventés, soirs
    • T-shirt respirant, Quechua + Rab (78 + 132 g)
    • T-shirt mérinos, Forclaz (120 g). Utile pour les odeurs de transpiration.
    • Pantalon, Forclaz (344 g). Indispensable
    • Short x2 (164 g + 225 g). Un seul short aurait suffit
    • Micro-Polaire, Millet (330 g). Indispensable. Départs tôt, arrêts à l’ombre, soir
    • Doudoune, Millet light down (390 g). Indispensable. Pour le soir et le matin
    • Poncho, Le vieux campeur (300 g). Indispensable. Pluie, orage, couvre-sac sous les absides de la tente.
    • Softshell/coupe vent, Millet (520 g). Utile mais un simple coupe vent gore tex aurait suffi.
    • Legging (167 g). Peu utilisé
    • Bonnet (76 g). Utile, neige, vent, soir
    • Gants soie (27 g). Pas utilisés
    • Gants polaire (55 g). Utiles comme le bonnet
  • Toilette
    • Serviette grande, Nabaiji (222 g). Indispensable
    • Serviette petite, MSR (59 g). Utile en secours, peu utilisée
    • Trousse de toilette (340 g)
  • Eau / nourriture
    • Brûleur, primus (90 g). Très utile, le (ré)confort d’une soupe ou d’un plat chaud le soir et le thé le matin n’est pas négligeable !
    • Petite bouteille gaz (150 g). On a fait le choix d’acheter/ se faire apporter des bouteilles de gaz de max 150-200g ça fait moins à porter à chaque fois.
    • Tasse alu (60 g). Très utile, verre et assiette à la fois
    • Popotes alu (400 g). Utile
    • Paille filtrante + gourdes souples, sawyer (169 g). Utile au cas où pas d’eau sûre.

Soit un poids total porté sur le dos variant entre 13 et 15 kg selon le ravitaillement en nourriture et eau.

Aparté sur les crampons et piolets :

C’est une question qu’il a fallu se poser, et que beaucoup de HRP-istes se posent en partant : Quid des crampons ?

Pour notre part, nous avons décidé de prendre de vrais crampons d’alpinisme (10 pointes pour Maroussia et 12 pointes pour Loïc). En raison de notre départ tôt dans l’année (mi-juin), des conditions d’enneigement de cette saison et de notre souhait de réaliser plusieurs ascensions les nécessitant.

Finalement, les crampons nous ont été utiles dans de nombreux passages en neige ou glace jusqu’à tard en juillet (Arrémoulit, Port du Lavedan, Col de Cambalès, Vignemale, Brèche de Roland, Mont Perdu, Perdiguère, Litteroles, Remuñe, Mulleres …).

Aucun regret d’avoir transporté 900 g d’acier chacun en plus pendant plus de 20 jours (on les a récupérés avant Ayous et rendus au Pinet). Les crampons ont été très sécurisants dans les dévers les plus pentus, voire ludiques dans les grandes étendues de neige.

Concernant les autres HRP-istes certains sont partis sans rien, d’autres avec des chainettes ou micro-crampons de trail. Tout dépend bien sûr de l’aisance de chacun mais plusieurs personnes nous ont dit s’être fait peur sans les vrais crampons. Donc nous conseillerons de les prendre dans des conditions d’enneigement assez classiques pour les Pyrénées, telles que nous avons eues.

Et quid des piolets ?

Pour notre part, pas de piolets prévus à transporter. Nous avions 2 bâtons chacun qui nous ont suffi avec les crampons pour les passages empruntés. Bien sur, prendre un piolet ne pourra être que plus sécurisant.

2 exceptions dans notre parcours :

  • Nous avons loué des piolets à Goriz pour faire le Mont Perdu
  • Nous en aurions eu besoin pour faire l’Anéto si les conditions météo l’avaient permis
Autre avantage du piolet : la persuasion !

Nourriture, Eau – Gestion des stocks

Nous n’avons globalement jamais eu de difficultés à nous ravitailler et n’avons jamais manqué de nourriture au cours de la traversée.

Concernant le ravitaillement en nourriture :

Notre trace était prévue pour ne pas avoir à transporter plus de 3 à 4 jours de ravitaillement dans le sac, et donc nous passions par des points de ravitaillements assez souvent.

Nous avons également bénéficié de ravitaillements en montagne par des proches, planifiés au cours de notre traversée.

Et nous avons pas mal utilisé la fonction restauratrice des refuges : petits dej’, pique-niques et soupers. Les portions sont généralement copieuses et cela nous permettait de varier notre nourriture.

Concernant la nourriture consommée :

Sans entrer dans le détail de tous les aliments consommés nos repas en montagne étaient majoritairement composés :

  • de produits déshydratés à chauffer le soir (soupes, purées, lyophilisés, plats préparés …)
  • de produits secs (fruits secs, barres de céréales, muesli …)
  • de viandes séchées (saucissons, jambon sec, …)
  • de fromages du pays traversé
  • de pain, de campagne ou aux graines

Dès que nous avions l’occasion de nous ravitailler l’objectif était de consommer un maximum de produits frais (fruits, légumes, laitages, …) que l’on pouvait aussi emporter pour le soir-même voire le lendemain midi.

– On mange quoi ce soir ?
– Soupe en poudre !
– Ah comme hier. Et demain ?
– Bah soupe en poudre …

Concernant l’approvisionnement en eau :

Sauf sur quelques étapes en crête de bout en bout, ou sur les derniers jours en pays catalan, l’eau ne nous a jamais manqué.

Le ravitaillement se faisait dès que possible :

  • En buvant directement l’eau des sources (mentionnées sur les cartes ou repérées en direct).
  • En allant aux torrents et en prenant garde au contexte amont (troupeaux, lacs, …)
  • En prenant dans les lacs en dernier recours.

La paille filtrante nous a été utile en cas d’incertitude sur la qualité de la ressource en présence. Sinon nous aurions aussi pu faire bouillir notre eau.


Détail des étapes et statistiques diverses

Ci-après quelques graphiques pour illustrer notre parcours (et ne pas perdre la main sur Excel …).

Cumul des distances parcourues et dénivelés grimpés/descendus

Et pour les plus curieux, le détail détaillé en détail de chaque étape :

Les distances et dénivelés sont approximatifs. Les temps comprennent les pauses.


Et maintenant ? Quelle est la suite ?

Après presque 1,5 mois de vadrouillage en France, place à la suite de notre périple.

Le plan A, la Nouvelle-Zélande, n’étant pas faisable, il a fallu envisager un plan B, également abandonné (pays nordiques), puis un plan C (plusieurs pays d’Europe du sud-est) qui s’est finalement concrétisé sous la forme d’un plan D (un seul pays retenu).

Ce sera donc un départ pour la Grèce ! Départ imminent de Toulouse le 26 septembre, et retour prévu en Décembre.

On n’en dit pas plus, un article va bientôt paraître !

Traversée des Pyrénées – Le bilan

Plus de 3 semaines après notre retour, il est temps de faire un petit bilan de notre périple…

Bilan comptable

Ici on ne compte pas les sous, mais les kilomètres de marche, les mètres de dénivelés et les heures de rando.

  • Distance totale : 835 km, avec une moyenne de 17 km/jour
  • Dénivelé positif total : 54 100 m, avec une moyenne de 1 100 m/jour
  • Dénivelé négatif total : 53 500 m, avec une moyenne de 1 090 m/jour
  • Temps total de randonnée (avec les pauses) : 390 h, avec une moyenne de 8 h/jour
  • Temps total de marche (sans les pauses) : 320 h, avec une moyenne de 6,5 h/jour (en comptant 1,5 h de pause par étape)

Remarques : Les D+ et D- sont légèrement différents car nous avons fait quelques petits « sauts » en avant à deux occasions (Vallée d’Aspe et Soulcem).
Les valeurs annoncées sont approximatives et permettent juste de donner une idée globale de ce qui a été parcouru.

La trace gps totale avec le découpage par étapes sera bientôt téléchargeable sur le blog.


Nos meilleurs moments  👍

L’ensemble de la traversée a été une expérience unique, mais quelques superbes moments resteront particulièrement gravés dans nos esprits :

  • L’arrivée dans la cabane des Trois Fontaines le premier soir, après avoir été trempés tout l’après-midi.
  • Au col d’Ayous, l’apparition du pic du Midi d’Ossau dans toute sa splendeur.
  • Les premières marmottes et les premiers isards observés de près.
  • La magnifique vue sur le lac et les pics enneigés au refuge d’Arrémoulit.
  • La nuit dans la Toue, il ne faut pas être claustrophobe mais c’est cool !
  • L’arrivée au sommet du Vignemale, point culminant des Pyrénées françaises, même dans le brouillard.
  • Le passage par la brèche de Roland, toujours magique, surtout sans brouillard.
  • L’arrivée au sommet du Mont Perdu avec la vue à 360° bien dégagée, après la longue ascension dans la neige.
  • L’arrivée au sommet du Perdiguère en profitant d’un créneau dégagé de 30 min à peine.
  • Le ravitaillement par la famille au Port de Venasque !
  • Le ravitaillement au refuge du Pinet par les copains et la belle journée du lendemain !
  • Les bains à Ax les Thermes.
  • La journée Canigou avec le ravitaillement par Michelle le soir.
  • L’arrivée en fanfare à Banyuls avec toutes les surprises et la satisfaction d’avoir terminé !

Nos pires moments  👎

D’autres épisodes resteront aussi gravés dans nos esprits, mais pour des raisons moins agréables (en tout cas sur le moment) :

  • La pluie interminable du premier jour qui a eu raison de nos chaussures étanches.
  • L’arrivée dans le brouillard à La Pierre Saint Martin, refuge fermé, plus de nourriture et aucun commerce ouvert (le plus proche village à 25 km).
  • La tempête pendant la nuit sous la tente au refuge d’Arrémoulit.
  • La galère pour trouver un hébergement à Gavarnie.
  • La looongue descente de presque 2000 m de dénivelé négatif avant d’arriver à Pineta.
  • Le moment où les dames du « parc » de Pineta nous disent qu’on n’a pas le droit de camper là.
  • La chute de Loïc dans la descente vers l’Hospitau de Benasque où il a cru qu’il ne pourrait pas finir la HRP.
  • L’orage de grêle à 2950m sous le pic de Mulleres à 10h30 !
  • L’étape après Airoto où, à midi, on n’a fait « que » 1000m d- et qu’il reste 1700m d+ et 700m d- avec 3 cols à passer pour arriver à l’abri de Mont Roig alors qu’on n’en peut déjà plus.
  • Les longs passages dans les gros blocs de pierres.

… heureusement, tous ces « mauvais » moments se sont bien terminés et feront aussi partie de nos bons souvenirs du périple.


Photos inédites

Ci-après un méli-mélo de photos non publiées précédemment …

… et quelques extraits animés divers :


Pour finir, une pensée pour les personnes dont les rencontres ont jalonné notre parcours :

  • Hugo, qui nous a chaleureusement accueilli dans le Pays Basque la veille de notre départ.
  • Coline, avec qui nous avons pu partager nos toutes premières impressions après une journée bien humide.
  • La patronne du bar de La-Pierre-Saint-Martin et Gérard qui nous ont sauvé en nous permettant de descendre à Arette.
  • Bastien et Anne-Sophie pour la bonne soirée passée à Pau et la visite de la cité.
  • Lucien, notre seul compagnon du soir au refuge du Portillon, qui nous a fait partager ses aventures de montagne.
  • Benoît, avec qui nous nous sommes réfugiés dans l’abri de Mulleres le temps d’un orage de grêle.
  • Augusto, Sarah et Benjamin avec qui nous avons partagé les deux dernières soirées de la traversée.
  • Tous les gardiens de refuge pour leur accueil et leur gentillesse : Eric à Arrémoulit, Sandrine à Larribet, Peyo et son équipe à Baysselance, Régis au Portillon, Guillaume au Fourcat, la famille des gardiens à Juclar.
  • Nos familles et nos amis pour les ravitaillements, les balades et les surprises à l’arrivée !

Pyrénées-Orientales : Vallespir, Albères et Fin – Jours 52 à 55

Dernières étapes de la traversée. Attention à ne pas prendre un coup de chaud à la lecture ! 😉


Etape 45 : De la cabane Pinatell à Amélie-les-Bains

Récap en bref :

  • Distance : 22,5 km
  • D+ : 468 m
  • D- : 1915 m
  • Départ : 8h00
  • Arrivée : 16h00

Récap détaillé :

Après avoir profité d’un magnifique lever de soleil sur la plaine du Roussillon, nous laissons Michelle repartir vers Los Masos tandis que nous continuons sur le GR10 par le sentier du Balcon du Canigou.

Nous arrivons rapidement au col de la Cirère qui offre une belle vue sur la vallée du Tech. On continue en prenant le chemin à niveau qui passe sous les crêtes pour arriver à la Tour de Batère.

Il fait très chaud aujourd’hui, les passages sur les pistes exposées sont assez éprouvants. Après plusieurs petits cols et le pique-nique, on décide de ne pas suivre le tracé HRP qui passe justement par les pistes pour prendre le GRP qui descend à Montbolló puis Palalda, plus à couvert des arbres.

Il fait quand même une chaleur étouffante et la fontaine de Montbolló nous rafraîchit bien !

Finalement on termine notre descente vers Palalda puis Amélie-les-Bains jusqu’au camping où on s’offrira une petite glace pour se rafraîchir !

Rue de Palalda

Peu de temps après on entend les premiers grondements de l’orage qui (on s’en doutait au vu de la lourdeur du temps) arrive. Nous on est à l’abri au camping donc tout va bien ! Puis l’orage nous passe dessus, très violent et impressionnant, on n’aimerait pas être dehors…

Après avoir laissé passer l’orage, on croise une troupe de scouts complètement trempés, ils ont dû prendre l’orage en plein dessus les pauvres (mais ils sont contents).

Finalement la soirée sera plus calme et plus fraîche ce qui n’est pas un mal !

Cinquante-deuxième nuit

Etape 46 : De Amélie-les-Bains à Las Illas

Récap en bref :

  • Distance :  19,5 km
  • D+ :  1374 m
  • D- :  1041 m
  • Départ : 7h55
  • Arrivée : 16h15

Récap détaillé :

Réveil tôt ce matin pour s’éviter les chaleurs de la veille dans l’après-midi. Finalement le ciel est nuageux et en plus on fait toute la montée sous les bois.

Direction le Roc de France dans un premier temps (1200m environ de montée).

Belle montée dans les bois, raide et humide, on sent le passage de l’orage car le sol est tapissé de feuilles et de branches cassées. Il a dû y avoir de la grêle. Nous passons par le hameau de Can Felix puis continuons jusqu’au Roc de France où nous mangeons. Belle vue côté Espagnol de ce point là.

Ensuite c’est un cheminement en crête jusqu’au refuge des Salines en Espagne où l’on ne s’arrête que pour prendre de l’eau. On y croise d’autres randonneurs au long cours qui nous disent qu’on leur a parlé de nous ! Eux sont partis le 15 juin peu après nous, on a dû se suivre sans se voir tout le long et on se retrouve à la fin, marrant !

Nous continuons en restant côté Espagnol. On suit des chemins empruntés du temps de la guerre d’Espagne par les républicains fuyant la dictature. Un certain nombre de plaques et explications en attestent.

Arrivés au col du Llis, on repasse en France et on arrive rapidement à Las Illas. Ici on trouve le bel espace de bivouac aménagé par la commune, tables, eau, WC et douche, et terrain plat !

Séchage de nos affaires un peu mouillées de la veille, l’orage avait quand même tapé fort. Puis on voit arriver Augusto, un brésilien de Poitiers qui fait le GR10, 2 suissesses aussi sur le GR10 et Sarah et Ben, les deux qui font la HRP comme nous et qui sont donc partis le 15 juin. Tout le monde finit dans 2 jours son périple.

Après quelques discussions et le repas, on se couche pour une nuit encore fraîche et agréable.

Cinquante-troisième nuit

Etape 47 : De Las Illas à la cabane de la Tanyareda

Récap en bref :

  • Distance :  27,5 km
  • D+ :  1389 m
  • D- :  891 m
  • Départ : 7h45
  • Arrivée : 18h

Récap détaillé :

Réveil assez tôt encore. On entend des discussions à côté et en émergeant de la tente on comprend que c’est une équipe de tournage pour un documentaire qui interviewe nos compagnons déjà levés. Étrange… en fait il s’agit d’une dame qui fait un reportage sur les traces de son oncle ayant aidé les républicains espagnols à fuir la dictature de Franco. Elle nous interviewe également et nous filme dans nos préparatifs pour partir.

Nous levons le camp et commençons notre marche qui va suivre des pistes assez à niveau pendant un bon bout de temps avant d’arriver en vue du Perthus. Puis on finit notre descente et on arrive au village tout fourmillant de monde. Pause au café puis ravitaillement au supermarché où il est difficile de trouver des fruits et légumes au milieu de l’alcool, cigarettes et autres produits typiques du Perthus …

Le Perthus vu d’en haut

Nous nous éloignons de là et prenons de la hauteur par rapport à l’autoroute pour manger à midi. Puis c’est une marche assez longue au milieu des bois de chênes liège, qui nous amène à St-Martin de l’Albère, puis après une nouvelle grosse montée en plein cagnard, au col de l’Ullat où l’on se pose un peu au refuge.

Col de l’Ouillat

Le coin est sympa mais il est encore tôt et on a repris des forces avec un bon goûter. Le refuge de Tanyareda est donné à 1h45 et 4km plus loin. On est chauds et on décide de s’avancer sur l’étape du lendemain.

Nous remontons donc au dessus de 1000m, passage par les crêtes du pic Neulós sous un vent à décorner des Catal’Oc ! Finalement on monte au pic qui n’était pourtant pas prévu dans le parcours initial, mais c’est sympa de monter au point culminant des Albères ! Belle vue sur la plaine du Roussillon.

En haut du pic Neoulous

Redescente dans le vent mais sous un beau soleil de fin de journée jusqu’à la cabane de Tanyareda. On y retrouve Augusto, Sarah et Ben et les 2 suissesses de la nuit précédente.

On espérait être abrités du vent ici mais ce n’est pas le cas, ça souffle encore beaucoup. Tout le monde décide de ne pas planter la tente et de dormir dans la cabane.

Après une pause en crête face à l’Espagne pour profiter des derniers rayons de soleil chauds, on rentre dans la cabane déjà bien remplie pour s’abriter du vent et manger.

Ambiance sympa ce soir mais on va être serrés pour cette dernière nuit en montagne !

Cinquante-quatrième nuit

Etape 48 : De la cabane de la Tanyareda à BANYULS !!!!!!

Récap en bref :

  • Distance : 18,3 km
  • D+ : 513 m
  • D- : 1542 m
  • Départ : 7h30
  • Arrivée : 15h

Récap détaillé :

Le vent n’a pas faibli de la nuit et est toujours aussi présent ce matin ! On laisse la cabane assez tôt et nous partons pour cette dernière journée.

Suivi des crêtes vers le Pic des 4 Thermes puis le Pic de Sallfort. La couverture nuageuse qui flotte au dessus de nous s’évacue peu à peu mais le vent, lui, persiste. Ça souffle très très fort sur les crêtes et il est parfois difficile d’avancer tellement on est déséquilibrés… On avait eu la pluie du Pays Basque le premier jour, on a le vent des PO pour le dernier !

On profite toutefois du superbe panorama sur la côte du Roussillon au nord et la Costa Brava au sud.

La tour de la Massane au premier plan

Après le Pic de Sallfort, on bascule heureusement sur un versant abrité et plus que jamais on se rapproche de la fin. Banyuls est bien en vue !

Vue sur Banyuls

Dernier pique-nique au col des Gascons, on écoule tout notre stock de nourriture et on repart.

Au col de Vinyes, on retrouve Nicolas venu à notre rencontre. Surprise pour Maroussia ! Peu après on retrouve une deuxième surprise, Nicole et Michelle qui nous attendent sur le chemin avec une banderole confectionnée pour l’occasion !!

HSP = Hauts Sommets Pyrénéens

On finit donc le périple bien accompagnés jusqu’à Banyuls. Dernier jeu de piste dans le village pour suivre les traces du GR conduisant à la Mairie où l’on trouve la plaque commémorative du GR10 et L’ULTIME marque rouge et blanche !

Dernière surprise préparée par Pierre, un journaliste de l’Indépendant nous attend pour récuperer nos impressions ! Un article paraîtra peut-être aprè l’été… On a l’impression d’être des stars 😉

Ultime shooting face à la plage de Banyuls, jet de nos chaussures et ça y est on a donc terminé notre traversée des Pyrénées de Hendaye à Banyuls !



Voilà, après 48 étapes et 55 jours depuis le 11 juin nous sommes arrivés à destination ! Fin du périple pour nos pieds et nos jambes ! Il faudra peut-être un peu plus longtemps à nos têtes pour redescendre, elles restent accrochées sur les sommets…

Pas de panique ! Un certain nombre d’articles récap et bilan vont suivre dans quelques temps une fois que nous aurons récupéré nos têtes !

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